Grave échec pour le PRES Bourgogne Franche Comté
L’article paru dans l’Est Républicain sous la plume de D Bordur le 9 novembre décrit l’échec du projet présenté par le PRES BFC. : « Idex » restera à l’état de projet.
« Besançon. Dura lex sed lex. La loi est dure, mais c’est la loi…
Recalé il y a six mois, le projet Idex « Humananticipation » porté par le Pôle de recherche et d’enseignement supérieur Bourgogne-Franche-Comté, a été définitivement éliminé, dimanche, par un jury d’experts scientifiques internationaux. Plus explicitement appelée « technologies écologiques pour améliorer la vie et l’environnement », cette « initiative d’excellence » sera donc restée à l’état de projet, tout comme les 650 millions d’euros de son budget. Sur les 21 dossiers initiaux, trois ont été retenus avant l’été (Strasbourg, Bordeaux et Paris I), quatre restent à choisir sur la dizaine ayant franchi l’étape de la présélection.
Rejoint entre-temps par l’UTBM, le PRES avait été incité à remanier son dossier. Mais dans le contexte actuel de la concurrence des sites, de la course à la taille et à l’intégration, cela n’aura pas suffi. « Notre dossier était bon, mais nous n’avions pas assez de chercheurs car nous sommes plus petits que les autres », analyse Claude Condé, le président de l’université de Franche-Comté. Il avance une autre raison à cette éviction du dernier tour : « Ceux qui sont passés, Aix-Marseille ou la Lorraine, ont réussi leur fusion. La nôtre n’est pas finie, même si nous avons eu la première fondation…»
Commentaire de Philippe Gonon : Depuis le temps que l’on parle de cette réforme ….
Claude Condé veut cependant relativiser : « Nous n’avons pas d’Idex, mais la démarche avec la Bourgogne est irréversible. On ne s’arrêtera pas, on va rapprocher nos équipes et nos formations. Avec l’Idex, on aurait eu davantage d’argent et cela aurait été plus rapide. » Le président de l’UFC positive enfin en rappelant que les projets labellisés « Grand emprunt » du PRES BFC : l’équipex (équipement d’excellence) « Robotex » et le labex (laboratoire d’excellence) « First » sur le temps fréquence en réseau avec l’Observatoire de Paris.
Commentaire de Philippe Gonon : Ce que ne dit pas C Condé, c’est le montant total ridiculement faible des aides obtenues par la Franche Comté
Deux autres projets sont candidats pour des labex : « Action », où collabore Femto, et « Pergaud », porté par le Labo de Chrono-Environnement. La réponse est attendue pour début 2012. »
Daniel BORDUR
Commentaire de Philippe Gonon : Apres un tel revers, les responsables régionaux vont ils se prononcer sur l’existence de ce PRES qui a démontré d’entrée ses limites? Il est temps que la question soit officiellement posée de la révision de la stratégie de la Franche Comté pour son enseignement supérieur.
Trop petit, pas prêt …mais comment peut-on s’être « planté » à un tel degré pour un dossier aussi capital que celui là? Pourtant d’autres alternatives existaient.
Commentaires
L’article est tres explicite :
1) un Pres trop petit qui n’entre pas dans les critères , Dijon et Besancon atteignant les 40 000 étudiants est un des plus petits de France et n’entre donc pas dans les criteres de ces grandes universités d’excellence
2) un Pres qui n’a pas été finalisé à temps : fusion pas terminée quand nos voisins sont loin devant nous !!!!!
3) un projet Idex recalé déjà une première fois
Il est à noter que ce Pres n’a eu, en tout cas pour la partie Franche Comté, que des miettes du gateau dans les précédentes attributions.
Il est donc clair désormais que nous avons raté notre entrée dans le monde des grands et nous ne pouvons nous en prendre qu’à nous memes; il ne reste plus qu’à espérer une autre stratégie, d’autres projets, …
Et nous allons en reparler car ce virage était essentiel pour notre région, pour l’avenir de nos enfants, de notre territoire, de nos emplois.
Bonjour,encore une fois , si j’ai bien lu l’article de l’Est Républicain , ce sont les grandes universités des grandes villes qui ramassent tout. Je comprends votre réaction mais que proposez-vous ? C’est facile de faire un constat d’échec , mais dîtes-nous comment on doit faire pour s’en sortir !
Etes-vous déjà intervenu à ce sujet auparavant ? Si oui pourriez-vous le préciser.
Pourriez-vous nous expliquer ce qui a fait réellement « capoter » ce projet ? Incompétence des porteurs du projet , ou le fait qu’ils soient en décalage avec les enjeux ? J’ai du mal à imaginer que des gens qui prennent de telles responsabilités pour l’avenir de nos jeunes soient à côté de la plaque !! Si cela s’avérait vrai , il y a de quoi se faire du souci pour l’avenir et plus largement pour les jeunes.