Les Primaires : une machine à diviser
Comment départager 6 candidats portant le même projet de « changement » si ce n’est en organisant des primaires, c’est-à-dire de élections désignant celui ou celle qui conduira le mieux ce changement.
Ce qui ne devait pas être un débat d’idées puisque le problème était réglé par avance, devait se résumer au choix de la personnalité la plus à même de diriger les opérations à compter de 2012, tous jurant la main sur le cœur qu’ils n’agresseraient pas leurs amis. Bel échafaudage intellectuel qui s’est sérieusement lézardé au fil des semaines : de gentils reproches ( la gauche molle) , les candidats sont vite passés aux remarques de fond ( un langage de droite) au point que leurs lieutenants ont du monter au créneau pour tenter d’apaiser les débats.
Pierre Moscovici , le régional de l’étape s’est exclamé : « On est passé de la dérive au dérapage ». Bonjour le climat.
Quant aux ralliements de l’entre deux tours, ne faut il pas aller chercher dans des événements plus ou moins proches, des explications obscures mais bien réelles.
Ségolène n’est elle pas en train de rappeler à Martine le congrès de Reims et une élection plus que contestée ?
Arnaud n’est il pas en train de faire payer à Martine son peu d’empressement à nettoyer les écuries d’Augias, pardon de Guérini ?
Il est à craindre que cette primaire ne laisse de profondes traces dans les esprits… et le PS nous réserve sans doute encore des rebondissements dont il a le secret.
Martine pourra t elle rester longtemps encore la première ? Qu’a promis François à Arnaud ? Le feuilleton n’est pas terminé.
Philippe Gonon
Conseiller national Modem