Démondialisation et économie , la contradiction des souverainistes !!
Les replis archaïques des souverainistes de tous bords , ne doivent pas faire oublier que nous ne sommes pas seuls sur terre , est-il utile de le rappeler ? Une étude réalisée par les cercles de l’industrie de Janvier 2009 met en évidence combien le slogan « démondialisation » est une supercherie ( une de plus !!) . Si l’industrie française a besoin d’être redynamisée dans bien des secteurs , il n’en reste pas moins que l’interdépendance des pays est un fait acquis , ceux qui nient cette réalité sont soit des manipulateurs ( ce que je crois ) soit des aveugles…
Le mouvement d’internationalisation des entreprises industrielles situées sur le territoire français est récent et s’est amplifié. En effet, les filiales étrangères représentaient en 1981 19 % des emplois, 22 % de la valeur ajoutée et 24 % des exportations.
Début 2006, une entreprise industrielle sur six de plus de vingt salariés est sous contrôle étranger. Globalement, ces filiales de groupes étrangers emploient un million de personnes (36 % des effectifs contre 25 % dix ans plus tôt), réalisent 40 % de la valeur ajoutée et 45 % des exportations totales de l’industrie en France.
La France se caractérise par le poids important de la demande intérieure dans sa production industrielle. Or si la consommation reste relativement dynamique, la demande booste les importations (renforcée par l’évolution défavorable des salaires et du pouvoir d’achat) et pousse à l’achat de biens fabriqués à l’étranger à des coûts inférieurs.
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Pourtant deux des caractéristiques mises en évidence de l’industrie française (productivité du travail élevée laissant peu de place à un ajustement conjoncturel par la variable main-d’œuvre et faible spécialisation sectorielle) risquent de handicaper sa capacité de rebond à court et moyen terme.
Mais ce diagnostic peut aussi inciter, dans un contexte d’urgence, à des initiatives politiques adaptées pour atténuer les effets économiques et sociaux des difficultés industrielles attendues et favoriser la nécessaire adaptation structurelle de notre tissu productif. Car ce que souligne aussi notre rétrospective historique sur 25 ans, c’est la capacité d’adaptation et de transformation profonde de l’industrie en réponse à des défis variés : choc pétrolier, globalisation, innovation technologique, parités de change défavorables… La crise financière et économique exige à son tour la mise en œuvre de nouvelles stratégies (car les méthodes d’ajustement passées ont perdu leur efficacité) et l’invention d’un nouveau modèle de croissance industrielle. Le défi pour les pouvoirs publics nationaux et européen est d’en saisir le mieux possible les contours pour proposer des réponses utiles et efficaces.
Il n’y a pas de mécanisme irréversible ou de handicap structurel majeur poussant au recul continu de la production industrielle française
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