Ce ne sera pas une présidentielle comme les autres.
Marielle de Sarnez était l’invitée de l’émission Elysée 2012 sur Itélé, vendredi 25 novembre. Elle a appelé à un « rassemblement cohérent des personnalités de bonne volonté » aux côtés de François Bayrou.« Rachida Dati n’a pas raison d’utiliser l’argument ‘femme-homme’ à propos des législatives à Paris. Quand on arrive à son niveau, on fait partie des femmes qui ont réussi. Il faut donc qu’elle sorte de cette argumentation, surtout au moment où on parle vraiment des violences faites aux femmes, des inégalités salariales, de la précarité du travail, des temps partiels, des petits contrats qui se multiplient, des inégalités à l’Assemblée nationale qui comporte moins de vingt pour cent de femmes », a d’abord analysé Marielle de Sarnez, alors que la journaliste l’invitait à réagir aux propos de l’ancienne Garde des Sceaux.
Interrogée sur les déclarations de François Bayrou, prononcées la veille sur TF1, la vice-présidente du Mouvement Démocrate a souligné qu’il avait répondu « sans détour, avec honnêteté » à la question de sa candidature. « Il avait déjà fait cette réponse dans d’autres émissions, là ça fait un peu plus de bruit, je trouve ça intéressant car ça révèle une attente qu’une personnalité nouvelle entre dans le jeu », a-t-elle estimé. « Il fera une annonce plus solennelle aux Français début décembre, où il leur dira l’enjeu de l’élection, dans ce contexte de crise », a-t-elle ensuite détaillé.
« Ce ne sera pas une présidentielle comme les autres. Quatre candidats se distinguent pour le premier tour : François Hollande, Nicolas Sarkozy, François Bayrou et Marine Le Pen. Cette dernière est particulière car elle ne peut pas être élue au second », a jugé l’eurodéputée. « Dans tous les cas, ce ne sont pas les commentateurs mais les Français qui vont choisir. Le peuple a quelque chose à dire, il a à choisir un homme à qui il pense pouvoir faire confiance pour les années qui viennent et pour le redressement du pays », a-t-elle ajouté.
« On est dans une situation extrêmement grave. Les Français vivent tous les jours en pleine crise. C’est une crise parce qu’il y a des insuffisances en France, parce qu’on ne produit plus en France, parce qu’on dépense trop, parce que notre école va de moins en moins bien. Le seul candidat qui dit cela et qui dit que, dans ces circonstances exceptionnelles, il faut une approche nouvelle et un gouvernement d’esprit d’union nationale, c’est François Bayrou », a défendu Marielle de Sarnez.
« Il faut laisser de côté cette séparation du pays en deux blocs, gauche et droite, et rassembler les bonnes volontés. De nombreuses personnalités, au centre notamment, comprennent que personne ne peut régler seul la situation. Dans la crise dans laquelle nous sommes, il faut s’unir, il faut rassembler. Tout cela, toutes ces bonnes volontés, nous y sommes ouverts. Tout ceux qui veulent participer à ce rassemblement sont les bienvenus. Mais il faut être cohérent. Je ne partage aucune des convictions de Jean-Luc Mélenchon, tandis qu’on voit bien qu’il y a quelque chose qui ne va pas dans la manière d’Eva Joly d’aborder la politique. Les enjeux qui sont les nôtres nécessitent bien que plus que des tractations avec le PS. François Bayrou construit lui un rassemblement cohérent, et cette cohérente est essentielle », a-t-elle pointé.